Schéma Directeur d’Assainissement
Le Schéma Directeur d’Assainissement, document global établissant l’état des lieux du système d’assainissement, a été finalisé courant 2021 : il souligne notamment le fait que les réseaux arboisiens collectent beaucoup trop d’eaux claires (eaux de pluie et eaux d’infiltration de la nappe), ce qui nuit au bon fonctionnement de la station d’épuration ainsi qu’au milieu naturel, car ces infiltrations favorisent les rejets directs d’eaux usées par temps de pluie (mécanisme des déversoirs d’orage).
Les travaux proposés pour remédier à cette situation sont extrêmement importants, non seulement pour la partie publique (les réseaux publics de collecte), mais aussi pour la partie privée (séparation des eaux usées et des eaux de pluie). Les deux doivent aller de pair pour assurer le bon fonctionnement de l’ensemble du système.
Le réajustement voté, le 6 décembre 2021, de la part de la facture d’assainissement revenant à la commune servira à financer une petite partie de ces travaux ; le reste devra être assuré par l’emprunt, dans le respect de nos moyens.
Par ailleurs, une série de contrôles des branchements individuels a été initiée depuis l’année dernière et une procédure de suivi a été mise en place pour accompagner celles et ceux dont le raccordement est non conforme. Ces travaux de mise aux normes, qui n’ont certes pas l’attrait que peuvent revêtir des travaux d’embellissement ou d’extension, sont pourtant primordiaux pour notre environnement, et pour la Cuisance en premier lieu, laquelle reçoit encore beaucoup trop d’eaux usées qui devraient rejoindre le réseau.
Pour aider à la réalisation de ces travaux, ont été votées le 6 décembre 2021 à la fois une pénalité pour non-raccordement, et une aide financière pour faciliter la mise aux normes.
Pour permettre un meilleur fonctionnement de notre système d’assainissement, le règlement du service évolue, un règlement de service (ici relatif à l’assainissement collectif) est généralement de lecture austère et technique. Sa lecture permet néanmoins de savoir ce qu’il est possible de faire et comment.
Création de deux bassins de rétention et d’infiltration des eaux de pluie dans le quartier du Chardonnay
Partout, les villes sont en pleine évolution pour améliorer les performances des réseaux d’assainissement, réduire la pollution des milieux, favoriser la recharge des nappes phréatiques, lutter contre les ruissellements et les inondations, créer des îlots de fraîcheur mais aussi développer la biodiversité en ville.
Penser et rendre notre ville perméable signifie rompre avec une approche hygiéniste, purement hydraulique et basée sur la gestion des flux et des débits, pour se rapprocher du cycle naturel de l’eau et infiltrer l’eau de pluie là où elle tombe.
Dans le quartier du Chardonnay, situé au pied d’un important coteau de vignes, l’urbanisation pavillonnaire des années 80 a été basée sur un assainissement en tout-tuyau, sans tenir compte ni de la nature du sol, très marneux, ni des conséquences sur les réseaux et la station en aval.
En plus de la réhabilitation des réseaux d’eaux usées, d’eaux pluviales et d’eau potable, deux bassins de rétention et d’infiltration des eaux de pluie seront créés le long de la rue du Chardonnay. Ces bassins sont dits « secs », c’est-à-dire qu’on n’y voit de l’eau que par temps de pluie. Le reste du temps, ces dénivellations peu profondes sont accessibles et prolongent l’espace public. En complément, les trottoirs et deux places de parking présentes sur l’emprise considérée seront traités en revêtement perméable (surface totale désimperméabilisée de l’ordre de 300m2).
Le dérèglement climatique se traduit par des épisodes pluvieux moins prévisibles et plus intenses. Ce projet permet, sinon d’absorber les quantités importantes d’eau de pluie reçues sur l’ensemble du secteur, du moins d’en retenir une partie et de laisser le temps à l’eau de s’infiltrer dans un sol marneux. Les sols de ces jardins de pluie permettront également le traitement des micropolluants et des hydrocarbures qui ne seront donc pas rejetés à la rivière. Par temps sec, les habitants pourront investir les lieux qui seront aménagés de façon à procurer de l’ombre et de la fraîcheur (arbres et arbustes, bancs…).